La bataille de l’emploi est perdue d’avance
Ce n’est pas moi qui le dit cette fois-ci, mais Charles Sannat, qui m’a proposé cet article. Vous connaissez ma réponse aux questions que pose Charles en fin d’article…
Je vous présente notre futur proche. Il s’agit de mademoiselle Ucroa HRP-4C, elle mesure 1,58m. Elle est la première série de robot humanoïdes avec interface IA (Intelligence Artificielle). Elle est de nationalité « Made In Japan ».
La commercialisation des premiers robots humanoïdes de grande série est prévue pour 2015.
Au delà de la crise une nouvelle révolution industrielle
Lorsque nous essayons de regarder un peu plus loin que les difficultés économiques actuelles ce que nous voyons poindre c’est l’ultime révolution industrielle celle de la révolution de la robotique qui est la dernière étape de l’évolution humaine. En Chine la société Foxconn a décidé de remplacer 500.000 ouvriers pourtant « chinois pas chers » par des robots. Les coûts d’utilisation des outils robotiques baissent à un tel point qu’il est désormais plus rentable d’utiliser un robot qu’un ouvrier « low cost ».
Au Japon la société Panasonic vient de créer une usine flambant neuve de 15 hectares, produisant 40% des dalles d’écrans plats fabriqués dans le monde (pour une valeur de 2 milliards de dollars par mois) ! Cette usine entièrement automatisée fonctionne avec une quinzaine de salariés…
Cela signifie qu’un mouvement de relocalisation naturel est à prévoir dans les prochaines années, les délocalisations ne se justifiant plus par un différentiel de cout. Le prix d’exploitation d’un robot en France ou en Chine étant sensiblement identique.
La conséquence est que ce phénomène de relocalisation aura un impact sur les balances des commerciales et réduira les déséquilibres financiers (ce qui est déjà une bonne nouvelle), mais n’aura aucun impact ou marginal sur l’emploi.
L’agriculture préfigure le monde industriel de demain. Il s’agit de la même situation que celle que nous avons vécue dans l’agriculture qui occupait 60% de la population active, et qui a réussi grâce à la mécanisation non seulement à décupler les rendements et la production mais en n’employant plus que 2% de la population. Nous rentrons dans une phase ou nous pouvons et savons produire quasiment sans intervention humaine.
D’ici 5 ans nous saurons produire encore plus, sans emploi. Nous relocaliserons,… sans emploi. Nous pouvons anticiper une vague de destruction d’emplois industriels sans précédent.
Et les gens dans tout ça ?
Les tenants du progrès technologique expliquent depuis plus de 30 ans que les formes d’emplois changent et qu’il ne s’agit que d’adapter les individus à la nouvelle économie de la connaissance. Ce faisant ils nient les évolutions que nous voyons tous. Ils nient une réalité évidente. Le chômage de masse augmente depuis le début des années 80. Et cela va s’accélérer. Non le progrès technologique n’est plus synonyme de création d’emplois, ce qui ne doit pas être confondu avec la création de richesse.
Non le progrès technologique et la société de la connaissance avec des postes à forte valeur ajouté ne sont pas accessible à tous. Nous n’avons pas tous les capacités, ni l’intérêt d’ailleurs pour devenir un ingénieur. Non, tout le monde ne peut pas être formé et il faut le dire pour ne pas tomber dans cette hypocrisie malhonnête. Non et cent fois non une caissière de chez Carrefour remplacée par une caisse automatique ne pourra (presque) jamais devenir astrophysicienne, même si elle bénéficie des 100 millions d’euros de budget formation supplémentaire accordé à Pôle emploi par le Président Sarkozy.
Le corolaire à cette évidence que tout le monde préfère nier c’est que fait-on? Que fait-on des faibles en math? Que fait-on de ceux que je vois tous les jours et qui savent à peine lire et écrire malgré un bac en poche? Que fait-on de tous ceux qui ne sont pas des génies?
La révolution Internet continue
A ce premier élément se rajoute évidemment le fait que la révolution Internet n’a pas encore produit tous ses effets de compétitivité. L’exemple par la banque de détail, qui maintient des réseaux qui coutent extrêmement chers alors que l’ensemble des opérations (y compris celle de crédit) peuvent être automatiquement ou presque réalisées à distance. Voilà une « économie potentielle » de 500 000 salariés rien qu’en France.
Il en est de même avec les caisses automatiques qui commencent à être déployées dans les hypermarchés.
Imaginer un monde sans travail.
Revenons à notre amie Ucroa. Imaginez un forcené armé. Les forces d’assaut utiliseront vite une Ucroa pour passer la première. Imaginez des pervenches Ucroa, 24/24 les amendes pourront être distribuées (ce qui aura un effet bénéfiques sur les finances exsangues de notre pays). Imaginez un sénior en grande dépendance. Une Ucroa programmée pour être une auxiliaire de vie attentive et corvéable à merci. Imaginez votre femme de ménage transformée en « Robotte ». Le ménage effectué en permanence, les courses faites, la maison parfaitement rangée, la vaisselle lavée en temps et en heure, et le repassage qui ne serait plus une corvée. Je serais le premier acheteur de l’Ucroa femme de ménage ne trouvant aucun épanouissement particulier dans les tâches ménagères.
Où que l’on regarde la bataille pour l’emploi, dans son acceptation actuelle, semble définitivement perdue. Avant que ce phénomène ne se matérialise complètement, que la robotique et l’informatique donne toute leur ampleur, nous nous enfoncerons dans un chômage structurel de plus en plus important, avec de moins en moins salariés, de moins en moins de consommateurs solvables, de plus en plus de dépenses sociales le tout dans le cadre d’une crise systémique mondiale.
« Tuer » le travail est le sens philosophique du progrès humain
De façon plus philosophique, lorsque l’homme s’est vu chassé du jardin d’Eden (on est pas obligé d’y croire c’est juste pour les besoins de la démonstration), il s’est vu condamner au travail et au labeur. De l’invention du feu à celle de la roue, du palan à la grue, de la machine à vapeur au moteur à explosion, le génie humain à toujours cherché à faciliter le travail de l’homme, à le rendre moins pénible… jusqu’à ce que notre génie humain, nous permette enfin de ne plus travailler. Car l’aboutissement de cette créativité est bel et bien la suppression même de la notion de travail et le retour au « Paradis ».
Mais avant cela, avant cette fin du travail, il y aura une nouvelle bulle, celle de la robotique, des start-up qui fabriqueront et commercialiseront ces robots, des start-up de l’intelligence artificielle qui les rendront presque « futés ». Lorsque cette bulle explosera dans quelques années, il nous restera 5 à 10 ans avant que l’ensemble du monde adopte ces nouvelles technologies au quotidien.
Alors à ce moment là, il faudra imaginer à quoi pourra ressembler le monde d’après, le monde ou le travail n’existe plus car il sera effectué par des machines tout aussi performantes que nous. Que ferons-nous? Comment le ferons-nous, avec quels modes de répartition de la richesse et sur la base de quels critères ?
L’âge de pierre ne s’est pas arrêté par manque de pierre
L’ère du travail ne cessera pas à cause de la disparition de tout travail mais par sa raréfaction. Les millions de chômeurs à travers la planète peuvent témoigner que le processus est déjà bien entamé.
Charles SANNAT
Directeur des Etudes Economiques Aucoffre.com
Professeur d’économie
Illustration Caza_No_7
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Article très intéressant .
Ça me fait penser aux métiers à tisser qui ont ruinés les canuts de Lyon .
Espérons que la race humaine saura traiter la nouvelle donne mais a mon avis ça ne se fera pas sans douleur.
Superbe article, totalement d’accord !
Je ne supporte pas les politiciens qui ont pour objectif « se battre pour l’emploi ». C’est totalement stupide.
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Jolie démonstration du mythe absurde qu’est le « plein emploi », cette course éfrénée qui insulte l’histoire des hommes et son évolution la plus logique. Pourtant, il y aurait tellement plus à dire, à interroger, à gratter pour démontrer d’où vient cette conception archaïque, reprendre les conséquences logiques de l’idéologie des Lumières passant outre les ravages philosophiques de la Guerre, interrogeant le cas de l’art(isanat) et de la mécanisation absolue jusqu’à son application la plus absolue, démontant le mythe judéo-chrétien du travail pénible et douloureux (qui rend grâce au Créateur, dans cette même idéologie, donc institué comme un devoir qui n’a pas à être réinterrogé). C’est une « crise de foi », selon mes mots, dans le cadre d’une « crise systémique mondiale » selon les vôtres.
Très bon article, merci.
Si l’on manque de travail rémunéré, le nombre de choses à faire pour améliorer notre monde ne manque elles pas.
Euh vous avez une source pour cette fameuse usine???
Euh… et la fonction sociale du travail?
Le rapport entre les humains et tout ça on en fait quoi?
On devient des gros tas avec 3 smartphones en poche qui commandent leurs courses chez Carouf-drive et passent 2 semaines sans parler à personne?
Ton « I-monde » me fout des frissons dans le dos Stan! Ca ressemble à Wall-e.
Ou plus proche de nous à La Poste depuis sa transformation en entreprise commerciale.
C’est marrant, je pensais à ça tout récemment. Un gars de mes relations élève des cochons comme le faisait son père et son grand-père que j’ai connus.
Le grand-père avait 5 ou 6 truies et ça lui demandait pas mal de boulot pour donner à bouffer seau par seau. Le père avait 100 truies et ça lui demandait du boulot mais la machine à soupe avait remplacé les seaux.
Mon gars a 500 truies. Avec les petiots qui grandissent ça lui fait un paquets de milliers de gorets dans ses porcheries. Et bien moins de boulot que son père ! Pendant qu’on cause dans mon appartement urbain, il jette un œil sur son portable histoire de vérifier si tout va bien : pas de problème dans sa « nurserie » à 150 kilomètres d’ici où il fait 29° sans chauffage parce que le bâtiment est aux normes allemandes maison passive, où la ventilation fonctionne normalement et où la bouffe vient d’être servie…
Mon gars emploie deux salariés et produit à peu près six fois plus que son père qui avait trois ou quatre salariés. Je ne te parle pas de son grand-père…
@Luc : si vous parlez de Foxconn, l’info a largement été reprise dans la presse il y a quelques mois.
Concernant Panasonic, je n’ai pas lu l’article auquel Charles fait allusion, mais cela me semble vraisemblable car Panasonic a beaucoup débauché en Asie ces derniers temps, et fabrique d’ailleurs des robots très sophistiqués (dont certains sont auto-apprenants).
@ Un partageux :
Cool, des camps de concentration pour animaux! Vive le progrès!
@tassin : désolé mais ton commentaire est à coté de la plaque.
D’une part ce n’est pas moi qui ai écrit l’article, mais Charles Sannat, comme écrit en haut et en bas de l’article…
(déjà je doute que tu l’ai lu, du coup)
Ensuite, sur tes critiques, c’est exactement les questions qu’il faut se poser aujourd’hui, mais qui n’enlève rien au constat que la fin du travail est un processus en cours depuis longtemps et qu’il est impossible d’arrêter.
Donc plutôt que gémir et de souffler contre le vent pour le freiner, prenons acte du changement et imaginons un monde meilleur ! Avec un revenu de base par exemple…
D’un côté il est évident qu’il faille se réjouir de certains gains de productivité, mais d’un côté je doute qu’il faille en souhaiter de nouveaux, surtout dans certains domaines.
Déjà un constat : nous produisons trop, et donc travaillons trop. Nous pouvons donc d’ors et déjà diminuer le temps de travail de manière extrèmement significative. Et mettre en place un revenu universel.
Dans ces conditions, pourquoi souhaiter l’automatisation à outrance de nos sociétés? Ce qui aurait également pour effet de faire exploser la consommation d’énergie, de matériaux et accentueration la consommation par la baisse des prix?
PS : Il est évident qu’on raisonne là à l’échelle Européenne de l’ouest, les standards de productivité et de consommation n’étant pas les mêmes dans les autres parties de l’Europe et dans le monde.
@tassin : non mais la vraie question c’est même pas « est-ce qu’il faut se réjouir ? » ou « faut-il encourager les gains de productivité ? »
La question c’est : « peut-on vraiment freiner le progrès ? » Et si oui : « comment ? »
Et si non : « On fait comment ? »
A mon avis, on ne peut pas freiner le progrès ni les gains de productivité (à moins d’instaurer une dictature antiprogressiste…).
Par contre, tendre vers une économie moins consumériste, qui gaspille moins etc. Ca je veux bien ! Si bien sûr ce changement vient des hommes et non de manière imposée… (cf cet article…)
L’emploi va disparaitre, mais pas le travail au sens du ḡtravail.
C’est ça qui est important de noter. Si on veut éviter une catastrophe, il est important d’organiser une société véritablement libre, où le choix de notre activité est prioritaire. Qu’elle soit de nature marchande, contributrice, ou que sais-je encore… Il faut que chacun ait les moyens de choisir comment il organise sa vie, librement.
Aujourd’hui il est impossible de ne pas être esclave de l’économie marchande.
Il faut le permettre.
Revenu de base, DU, tout ces concepts qui ont le même principe sont absolument nécessaire.
Il faut vraiment lancer des actions, des conférences que cette idée sorte de la sphère internet ! Il faut qu’elle soit un élément majeur du débat politique… Ca va devenir urgent.
A noter : par ḡtravail, j’entend ceci : http://glibre.org/
« Par contre, tendre vers une économie moins consumériste, qui gaspille moins etc. Ca je veux bien ! Si bien sûr ce changement vient des hommes et non de manière imposée… (cf cet article…) »
Ça on est bien d’accord.
Sauf qu’une économie moins consumériste et qui gaspille moins me semble par nature incompatible avec l’automatisation à tout-va. Qui consomme ressources, matériaux rares, énergie et engendre des pollutions tout en augmentant la production.
Sans parler des effets rebonds dans de nouveaux usages d’une plus grande facilité à réaliser une tâche.
@Tassin : oui et non. l’automatisation permet aussi l’optimisation. Par exemple, les imprimantes 3D utilisent pile poile la quantité de matière nécessaire à la fabrication d’un objet, alors que les usines à l’ancienne produisent en général beaucoup de déchets.
De plus, l’imprimante 3D permet la relocalisation de la production, et donc d’économiser le carburant gaspillé aujourd’hui dans le transport des pièces.
La technologie, internet par exemple) permet aussi le partage d’information et évite donc les déplacements inutiles de personnes, par exemple pour concevoir un produit.
Donc non, l’automatisation ne me parait pas intrinsèquement créateur de gaspillage.
Salut je suis automaticien, c’est à dire que je créer des machines qui vise à remplacer les tâches humaine, soit pour des raisons de pénibilité du travail, soit pour augmenter la cadence de production, ou soit pour remplacer un homme la ou en pense qu’une machine pourrais le faire et économiser sur son salaire à plus ou moins long terme.
Quand j’ai fait ma formation, un jour suis tomber sur un gars qui m’a dit « moi j’aime pas les machines! ». son boulot avant de se retrouver dans ce centre de formation était formé des cartons. Mais un jour je me suis retrouver à faire une formeuse à cartons. et j’ai penser à ce gars. Plusieurs chose me sont venue en tête, tous d’abord passer toute sa vie, à former des cartons, il n’y a rien de passionnant la dedans, mais apparemment il devait s’en accommoder.
Mais ce qui m’a marqué, c’est la cadence de production de cette machine, elle abattait le travail de facilement 4 personnes.
Mais je me suis souvent dit que si les machines venait à évoluer, et qu’au fur et à mesure du temps remplacer le travail des hommes ont va forcement se retrouver un jour sur paradoxe avec le système économique actuelle. qui comme tous le monde le sait on doit travailler pour consommer les produit que l’on à créer.
Par conséquence, on se retrouve dans un choix politique difficile.
Faut il arrêter de créer des machines qui remplace nos emplois ?
Faut il changer le système économique où on vit actuelle, mais pour s’orienter ver quel système.
C’est la question que je vous pose, que choisissez vous ?
Bonjour Rutabaga et merci pour ce témoignage édifiant.
Sur ce blog, je défends le revenu universel, c’est à dire l’idée que chacun devrait recevoir un revenu mensuel, même s’il ne travaille pas. De cette manière, on différencie une partie du revenu de chacun du travail, ce qui n’oblige pas tout le monde à travailler. C’est à mon sens la meilleure alternative au problème que vous soulevez.
Quelques lectures si vous voulez aller plus loin sur ce thème :
http://www.tetedequenelle.fr/2011/11/pourquoi-nous-avons-besoin-dun-revenu-garanti/
http://www.bastamag.net/article2056.html
http://owni.fr/2011/03/17/revenu-minimum-garanti/
Ah oui j’avais oublié de préciser ceci : Il faut absolument distinguer les gains de productivité structuraux des gains de productivité technologiques.
Par exemple passer de grande distribution à un système de vente directe supprime de nombreux emplois inutiles tout en ré-humanisant la société et en réduisant l’impact sur l’environnement.
Le gain de productivité technologique (remplacer un humain par une machine) quant à lui augmente la consommation d’énergie et de ressources, déshumanise la société et fait augmenter la consommation par la baisse des prix et effets rebonds technologiques.
Je vous laisse juger de l’énorme différence existant entre ces 2 formes de gains de productivité.
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@ Stan :
Alors là pour connaitre le milieu industriel et notamment l’injection de plastique et la fabrication de pièces composites ce que tu avances est complètement faux.
Les imprimantes 3D ne diminuent en rien la consommation de ressources. Au contraire elles fabriquent des objets encore plus fragiles que le matériau brut traditionnel, et si jamais déchets il y a dans une usine ils sont immédiatement remis dans le cycle de production.
Quant au transport, transporter une pièce ou la matière brute c’est pareil. Donc aucune économie là dessus non plus.
Par contre tu vas devoir fabriquer Et une usine d’imprimantes Et une imprimante quand auparavant seule une seule presse à injecter du plastique suffisait pour sortir plusieurs milliers de pièces/jour.
C’est le même principe que la laverie automatique et le lave linge à la maison.
Je veux bien mais quand même, ne me fais pas croire qu’importer directement du plastique en France (ou du pétrole) et produire des pièces très localement revient au même que d’importer la matière première en Chine pour produire une pièce qui va ensuite être exportée en Europe…
Et quid de la pièce défectueuse que tu peux « télécharger » sur ton imprimante 3D depuis chez toi plutôt que de la commander à l’usine ?
Ces technologies ne sont certes pas encore mûres pour un usage généralisé qui se substituerait au reste, mais ce n’est pas une raison de dire qu’il serait « complètement faux » de croire en elles…
Le fond du débat du texte initial était l’emploi et les avancées techniques. On voit au fil de la discussion qu’on ne peut pas isoler cet aspect d’autres aspects importants.
Et il n’est pas toujours aisé de dire si tel ou tel point est toujours positif ou non. Des présupposés idéologiques peuvent biaiser le jugement.
Je reviens sur les porcs de mon camarade. Si je fais abstraction d’autres points (comme la concentration des déjections : pollution) il me faut aussi reconnaître que les conditions de vie des animaux de mon gars sont infiniment meilleures que celles de ceux de son grand-père. Bâtiments propres, secs, ventilés, insonorisés, isolés thermiquement, à lumière tamisée, etc.
De bien meilleures conditions de vie contrairement à ce que je peux lire bien souvent. Il est vrai que mon copain est tout particulièrement soucieux du bien-être des ses animaux et me dit que « ce n’est pas juste pour une question morale : les médicaments sont chers et les animaux bien portants grossissent plus vite ». Même l’argument du moindre coût ne tient pas : un porcelet qui vit dans un bâtiment à température constante mangera bien moins pour atteindre un poids donné que le porc élevé en plein air. Et l’investissement dans le bâtiment reste très bas compte tenu du nombre de génération d’animaux qui va y passer…
Philosophiquement, l’homme n’est pas « condamné » au travail. Lorsqu’il est chassé du jardin d’Eden justement, Dieu dit que c’est la terre qui deviendra stérile et qui devra être cultivée par l’homme et son travail. Le travail est un moyen pour l’homme de « s’élever » que ce travail soit intellectuel ou pas…
Merci Stan, d’avoir répondu à mon commentaire.
Pour faire suite à mon raisonnement et ce que tu propose.
« le revenu universel » c’était le terme que j’aurai pu donner à projet de société que j’avais imaginé, où les revenue ne sont plus la pour assurer la survie ou pour stimuler la créativité.
Bon je ne connais pas les imprimantes 3D, mais j’ai très bien compris ce que tu voulais dire en prenant cette exemple. pour ceux qui pense que ce n’est pas tous a fait vrai, on s’en moque, l’essentiel c’est l’idée.
Par contre dans ton idée de « revenu universel » se pose alors la question, celle du choix de travailler ou non ? Ce qui est quand même nouveau, la plupart des animaux chasse pour leur survie et nous nous vivrons comme des chats à ne rien faire toute la journée.
Pour exemple dans mon entourage je connais une personne qui vis seulement du RSA et des aides sociales. il ne vol personne puisqu’il y a droit tous simplement. Mais il à juste fais le choix de ne pas travailler et ses revenues lui convienne très bien. Comme quoi l’idée peuvent tendre à certaine dérive.
La question est quel part de la population accepteras de vivre ainsi ? parce qu’il faudra au moins qu’une part de cette population va devoir travailler pour entretenir et créer ses machines.
Sans compter que l’automatisation ne s’applique pas partout il y a forcement des milieux qui ne peuvent être automatisée, du moins pour l’instant, et ne doivent pas être automatisé, (exemple : la chirurgie médical, l’aide au personne âgées et handicapé, la justice, les pompier, l’armée, la garde d’enfants, ect…)
On à tendance à croire que si il n’y avait pas d’argent les gens ne ferais rien, et moi je dit que non. A cela je m’appuie sur le phénomène de la communauté OpenSource.
Je m’explique depuis toujours lorsqu’un ingénieure trouvait une idée qui pouvait amélioré le fonctionnement d’une machine, celui-ci allait directement au bureau de brevet pour placer son invention et ensuite en tirer les bénéfice.
Mais dans l’informatique c’est différent, si j’invente un nouveau logiciel dont le concept est inédit, rien n’empêche un autre éditeurs de développer le même logiciel. je ne peut que protéger mon logiciel contre les copies.
la communauté OpenSource montre que certaine personne peuvent développer, créer et partager gratuitement des logiciel sans vouloir en tirer un profit. alors que j’ai entendu dire « c’est le profit qui stimule la créativité ». et la je ne suis pas d’accord, je pense que les gens veulent se rendre utile dans la société. du moins c’est une question de mentalité voir même d’éducation. Moi je ne travail pas pour gagner de l’argent même si je sait que j’en est besoin mais parce que mon travail me plait tous simplement.
Les machines ont toujours évolué, l’homme à toujours évolué, et je pense que nous avons autres chose a faire que de s’embêter avec un système économique qui part à la dérivé. faite vous à l’idée demain il y aura encore plus de chômage. il serait temps de changer de système économique et de repenser notre société.
PS : comme je l’ai dit plus haut, ce qui compte c’est l’idée évoquer, c’est pas la peine de commenter pour dire « Oui il y a déjà des drones pour faire la guerre!! »
On oublie une chose importante dans cet article, on nous dit qu’il faudra avoir des connaissances avancées d’ingénieur ou d’astrophysicien pour travailler… Mais non, l’homme ne sera pas remplacé,du moins pas tout de suite, pour toutes les tâches qui demande juste d’être doué d’un minimum de raison ou d’interactions sociales. Mais oui les ouvriers travaillant à des tâches répétitives où on leurs demande surtout de ne pas prendre d’initiatives ou de réfléchir, risquent de disparaître. Mais peut-on dire qu’il y avait en proportion moins de « chômage » dans les époques passées, selon les périodes oui selon d’autres non, et si ce n’était pas du chômage, c’était de la débrouille pour pouvoir survivre pour beaucoup de nos ancêtres… Mon dieu, ce que la machine à vapeur a dû créer comme chômage au départ…Et oui, on a reconvertit les rameurs dans les galères… Mais pire aujourd’hui on a même plus de gens de maison pour les entretenir, que de chômage, que de chômage. Oui, le monde se transforme et évolue, les changements peuvent être durs, mais l’adaptation à des changements autrement plus importants que celui-ci s’est toujours fait…
Rutabaga,
« Par contre dans ton idée de « revenu universel » se pose alors la question, celle du choix de travailler ou non ? Ce qui est quand même nouveau, la plupart des animaux chasse pour leur survie et nous nous vivrons comme des chats à ne rien faire toute la journée. »
Tu te contredis toi-même puisque plus bas tu dis « j’ai entendu dire « c’est le profit qui stimule la créativité ». et la je ne suis pas d’accord, je pense que les gens veulent se rendre utile dans la société. »
Moi je pense que le revenu universel ne sera pas fabuleusement élevé, et, s’il est juste suffisant pour vivre, alors de nombreuses personnes voudront un complément pour pouvoir avoir plus d’activités de loisir, acheter certains produits facultatifs, mais aussi pour s’occuper et comme tu dis pour se sentir utile.
« Pour exemple dans mon entourage je connais une personne qui vis seulement du RSA et des aides sociales. il ne vol personne puisqu’il y a droit tous simplement. Mais il à juste fais le choix de ne pas travailler et ses revenues lui convienne très bien. Comme quoi l’idée peuvent tendre à certaine dérive. »
Comment peux-tu qualifier ça de dérive après avoir dit qu’il y a droit, et sachant qu’il n’y a pas de « travail » pour tout le monde, qu’on a déjà largement assez de biens de consommation pour tout le monde ? Tu préfèrerais qu’il fasse un super boulot genre démarcheur téléphonique pour vendre des forfaits téléphoniques hors de prix à des mamies du Cantal (désolé :p) ; là tu trouverais que c’est une bonne chose, que ce n’est pas une dérive ?
« la communauté OpenSource montre que certaine personne peuvent développer, créer et partager gratuitement des logiciel sans vouloir en tirer un profit. »
Certes, mais note que beaucoup de développeurs open-source sont payés pour ça (notamment les développeurs de Linux). Moi je suis programmeur, « sans emploi » comme on dit, et si je touchais un revenu de base je serais bien plus tranquille et je me permettrais de m’investir dans le développement d’un ou plusieurs logiciels open-source, au bénéfice de tout le monde. Tandis que là, j’angoisse en me disant que je devrais tout faire pour trouver un moyen de « gagner de l’argent »… Donc en faisant quelque chose de bien moins utile que développer un soft open-source et gratuit.
PS: plus en rapport avec l’article, je me dis que quand on n’aura plus de gaz, de pétrole ou d’arbres ; quand les chinois, les indiens, les africains auront le même « niveau de vie » que les « occidentaux », on aura peut-être du mal avec notre société d’abondance. L’idée de produire énormément de nourriture/tissus pour un coût de plus en plus faible semble aussi incompatible avec les idées écologiques…
j’ai exactement le même point de vue.
On relocalise les postes avec automatisation car avec un transport plus court et des coûts de fabrication extrêmement contenus c’est plus rentable.
Pour l’instant, en france le chômage c’est 10% quand on sera vers les 30-40% ou même juste vers les 20% si ce n’est pas déjà le cas vu le nombre de personnes qui ne tentent même plus de passer par le Pôle (je n’ai pas d’) Emploi (à vous proposer), je ne sais pas comment va réagir la population la plus touchée mais il y a fort a parier que les émeutes de 2005 ou plus récemment le printemps arabe n’étaient que des prémisses de ce qui va arriver.
Pour le monde d’après, j’imagine un modèle avec un revenu/quota de base permettant de s’approvisionner dans des magasin d’états comme cela se fait à cuba avec les avantages de l’industrialisation à l’extrême et donc des coûts de production dérisoire, avec pas mal de services gratuits tels que les soins ou autre.
le travail humain ne sera alors pas plus qu’un passe-temps,passion au même titre que la musique ou la peinture.
il y aura certes des marchés alternatifs pour les divertissements ou autres extras.
Mais je pense qu’il y aura pas mal de micro-marchés sur le modèle actuel des S.E.L.
Pour l’instant ça semble un brin utopiste et surréaliste comme point de vue , je le concède, mais on va finir par arriver à un point où le système capitaliste ne sera plus soutenable, et cela, bien plus vite qu’on ne le pense, avant les crises c’était tous les 20ans maintenant c’est tous les 2ans voir tous les ans.
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je n’ai pas lu tous les commentaires, y’en a beaucoup…. mais à la lecture de certain, une image m’est apparu.
la voici:
demain… nous achèterons un robot à crédit, que nous enverrons travailler à l’usine pour nous. et pourquoi pas deux ou trois robots ? les salaires vont tombés bien sûr.
Bien qu’on aura beaucoup de temps libre notre vie ne ne sera pas plus douce. On sera toujours étouffé par les crédits, la société de consommation, la polution.
… oui… à moi aussi ça me fait finalement pensé à Wall-e !
le travail précaire, puis l’absence de travail …., s’étends désormais a toutes les couches de la population qu’elles soient ouvriére, technicien supérieure, ou ingénieur, de moins en moins de postes sont disponible, remplacés par l’automatisation.
ce faisant qui va Acheter les biens produits ? (droit dans le mur !)
Je me permets une intervention allant à l’encontre de vos idées. Je me permets aussi de vous dire que tout ce que vous avez dit concernant panasonic et les usines d’iphone en chine est tout à fait exact.
Le fait de mécaniser le travail a un effet visible « désastreux » à l’instant T. En effet, au moment ou l’on remplace les humains par des machines, ceux qui exercaient cet emploi se retrouvent jeté sur le bas-coté et ont l’impression de n’être que de simples mouchoirs.
La ou je réfute votre argumentaire, c’est que vous dénoncez le progrès technologique d’aujourd’hui comme étant la destruction de l’emploi alors que vous louez celui d’hier.
Cependant, quand je parle avec des gens d’une génération plus ancienne que la mienne, ils ont le même discours que vous mais décalé de 50 ans. Pour eux, le bluray, le téléphone portable et l’informatique ont tué l’emploi.
Il est aisé d’imaginer qu’il y a eu exactement le même problème lorsque l’automobile s’est démocratisée. André Citroen, Henry Ford… voila des noms qu’il aurait mieux valu ne pas prononcer en présence d’un éleveur de chevaux ou un maréchal-ferrant à cette époque.
Qui aujourd’hui pourrait prétendre que la voiture n’est pas utile (arguments écologiques mis à part)? Essayez de vivre, ou encore mieux, de gagner votre vie à la campagne sans voiture.
Personne ne remettra en question l’avênement du déplacement mécanisé individuel comme étant un luxe presque vital dans nos sociétés d’aujourd’hui.
Je ne suis pas sur que les professions détruites par ces innovations aient été de cet avis en ce temps.
La mécanisation de l’agriculture, que vous citez en exemple, a jeté à la rue des milliers d’ouvriers agricoles (faucheurs par exemple) tandis que les propriétaires terriens qui investissaient dans les machines tuaient la concurrence et créaient du chômage (naissance à cet époque de la notion de la lutte des classes opposant capitalistes – comprendre propriétaires – et prolétaires, personnes n’étant pas propriétaires des moyens de production). Ces ouvriers agricoles d’ailleurs se sont reconvertis bon gré mal gré en ouvriers dans l’industrie (accentuant le malaise créé par le taylorisme et l’idée d’injustice sociale, mais c’est un autre débat).
Pourtant, plus de 100 ans après, nous reconnaissons les vertus de cette mécanisation. Pour nourrir nos sociétés occidentales, il faudrait revenir à 60% de paysans sans ca, voir beaucoup plus. Ces emplois redirigés ainsi vers l’agriculture créeraient quantité de pénuries, en particulier dans la médecine, qui nécessite des moyens pour le financement des études (études que les paysans d’aujourd’hui peuvent payer grace aux volumes considérables qu’ils produisent grace à la mécanisation justement).
Je ne suis pas sur pourtant que la mécanisation de l’agriculture fut vue d’un très bon oeil par les ouvriers agricoles dont les emplois furent détruits par les machines.
Je comprends tout à fait votre point de vue, et je comprends l’opposition que vous manifestez à l’argument libéral qui demande de ne pas intervenir contre cela.
Ce point de désaccord est le temps. L’argument libéral est vrai, mais il n’est nulle par stipulé qu’il est instantané. Or, comme nos sociétés changent perpétuellement (car elles sont libres), on trouve à tout instant, des personnes laissées sur le coté par les innovations.
Le remplacement des hommes par des machines permet de « gagner du temps ». Le temps pris par les machines aux hommes leur donne plus de temps pour faire autre chose. Ainsi, dans « plusieurs » années, nous gagnerons en confort de vie grace à ce temps dégagé qui aura permis par exemple, de former et payer plus de chercheurs afin d’accélerer les découvertes qui, je ne sais pas, rêvons un peu, nous permettront de coloniser une autre planète sur laquelle nous ferons moins d’erreur en terme de pollution ou de protection des espèces ou encore de soigner le cancer, le sida.
Il est clair que l’innovation va se diriger massivement dans la robotique humanoide. Ces robots ne seront pas forcément des humanoides complets. L’industrie permettra certainement à la médecine de faire de gros progrès sur les prothèses, permettant ainsi à une personne privée de ses jambes d’en avoir des artificielles très fonctionnelles.
Il faut se tourner vers l’avenir, rêver les lendemains que pourront offrir ces innovations. Rester dans le passé ou se figer sur le présent n’est pas une solution que j’accepte.
Bien sur, ceci est très facile à dire. Et très dur à accepter pour les gens qui se retrouvent jeté sur le coté.
La reconversion est nécessaire pour eux, la société ne s’arrêtera pas pour des individus.
Ainsi, je vais vous donner des exemples de reconversion dans l’histoire:
* Les fabricants de bougies sont aujourd’hui une industrie de « luxe ».
* Tout le secteur hippique s’est reconverti et génère aujourd’hui des milliards grâce aux courses hippiques
* Les ouvriers agricoles se sont reconvertis en ouvriers dans l’industrie (avec toute la souffrance que le constructivisme de droite leur a imposé)
* Les producteurs de mouton en nouvelle-zélande se sont imposés dans le luxe en misant sur la qualité des produits plutot que sur la quantité, passant d’un prix de 35$ le mouton subventionné par l’état et étouffant le pays à 120$ le mouton sans aucune subvention (lorsque le pays a été massivement libéralisé)
* Le travail artisanal en france s’est reconverti dans le tourisme ou un secteur plus « luxueux ». Les menuisier et les ébénistes sont aujourd’hui des emplois à forte valeur ajoutée, laissant les meubles de fabrication simple aux enseignes telles qu’ikea ou conforama. Ces enseignes permettent d’ailleurs à des millions de personnes de profiter de meubles de qualité correcte à bas prix (contrairement à avant ou l’achat d’un meuble nécessitait des mois d’économies).
* La culture bio, peu mécanisée, s’est imposée comme un secteur crédible en misant sur la qualité des produits (encore une fois) face à l’agriculture intensive, grâce à une très bonne stratégie de communication (mais des prix élevés à cause des volumes plus faibles par exploitation).
La chose qui me dérange, c’est l’introduction de notions morale (distinction entre le « bien » et le « mal ») dans certains secteurs, en particulier le bio.
Le bio n’est pas plus « vertueux » que l’agriculture intensive qui permet à des millions de personnes modestes de se nourrir « convenablement ». Elle propose des produits de meilleure qualité pour ceux qui sont prêt à y mettre le prix. Elle permet aussi à des militants de ne pas enrichir des firmes multinationales.
De même, en plus de créer des meubles à bas prix, les enseignes précédemment citées permettent aussi de produire à des coûts très faibles, donc de réaliser des marges confortables pour les propriétaires. Ces marges (le capital) généré par ces activités est ensuite épargné puis réinvesti (au moyen de la bourse ou des banques via les emprunts) ailleurs, ce qui permet de créer de nouvelles activités et donc de l’emploi.
En conclusion, je vous livre ce qui représente pour moi les 2 problèmes majeurs soulevés par votre argumentaire:
* l’absence de solution pour ceux qui, à 50+ ans se retrouvent sans emploi parce que leur secteur d’activité connait une refonte drastique (robotisation, mécanisation …). La reconversion est forcément nécessaire. La vraie question est comment? Comment aide-t-on ces gens à se reconvertir sans qu’ils sombrent dans la précarité? D’un point de vue plus matérialiste, si on ne trouve pas de solution, on se retrouve avec un chomage énorme qu’on ne peut plus payer (comme c’est le cas chez nous, mais ce n’est pas la seule raison)
* le travail, qui coute trop cher en france, non pas parce qu’on paie trop les gens, mais parce qu’ils ne travaillent pas assez (35h) et parce qu’il est trop taxé. Comme les couts de production, les impots devraient diminuer avec le temps, permettant de libérer plus de capital (capital = potentiel, capacité à créer par l’investissement). Or, dans nos sociétés, le capital se raréfie car les impots augmentent. Ceux-ci augmentant, il n’y a plus assez de capital pour payer le travail. Le travail se raréfie et il faut indemniser les chomeurs (ce qui est normal). Les dépenses pour payer des gens qui ne travaillent pas augmentent, il faut donc augmenter les impots sur le travail pour supporter ce cout. Le capital se raréfie => le travail se raréfie => le capital se raréfie …. Ceci est accentué que l’augmentation d’impots et accompagné chaque fois de l’augmentation d’une administration inutile (nva) et très couteuse.
Je pense donc que la solution réside dans une diminution des couts du travail et la suppression pure et simple de nombreuses administrations (renseignez vous sur le rsi, la sécurité sociale des travailleurs indépendants, c’est un bon exemple). Oui, c’est un programme libéral, cela s’appelle la réduction du role de l’état. En parallèle, comme je pense que la solution réside dans l’équilibre, il ne faut pas, comme le préconise l’ultra libéralisme, livrer l’individu à son seul sort car certains n’en ont pas les capacités et ils ne méritent pas moins de vivre.
Il faut donc mettre en place des programmes plus efficaces de réinsertion professionnelle et ouvrir ces organismes à la concurrence pour qu’ils profitent de ses bénéfices (comme cela est le cas actuellement pour les télécoms).
PS: j’ai l’habitude, porteur d’un discours libéral, de recevoir des torrents d’insultes lorsque je délivre ma pensée. Etant donné que mon discours est absolument dénué de haine et de mépris, j’aimerais bénéficier du même respect que celui que j’affiche envers les lecteurs de ce blog.
@Mulasse
soyez rassurés que vous ne choquez en rien l’auteur de ce blog (ni même l’auteur de ce guest post je pense).
Je suis également libéral, mais à la différence de vous, je ne crois plus au plein emploi car les gains de productivité vont aujourd’hui trop vite tandis qu’une plus grande partie de la création de richesse est aujourd’hui non marchande.
Concrètement, les réformes que vous proposez sont du bon sens… Mais il aura fallu les faire… il y a 15 ans !
Les pays scandinaves l’ont fait avec succès, l’Allemagne aussi a suivi, mais aujourd’hui la triste réalité, c’est que si tous les pays font cela, nous aurons juste une compétition des misères, avec une montée du travail précaire. Les emplois que nous gagnerons en France seront des emplois en moins pour l’Allemagne, l’Italie, ou les pays émergents. Le plein emploi est possible dans une poignée de pays isolés, mais à l’échelle mondiale ? Je ne pense pas : les emplois vont juste être transférés comme dans des vases communicants !
Est-ce que le plein emploi et la croissance sont nécessairement à ce prix ?
Je dirais oui s’il n’y avait pas une autre alternative : le revenu de base inconditionnel.
L’avantage de cette solution, c’est qu’elle est à la fois une solution au précariat, à la trappe à inactivité, au surcout du travail, ainsi qu’à la mauvaise répartition des gains de productivité.
j’insiste sur ce dernier point : il faut bien comprendre que les gains de productivité sont mal répartis ! D’une part, comme il y a du chômage, ils ne servent pas à augmenter les salaires, d’autre part, la baisse des prix n’en profite pas ou très peu car la demande reste solvable. Seuls les profits en jouissent donc, ce qui est parfaitement illégitime puisque tout gain de productivité se nourrit des progrès antérieurs réalisés par la société en général. Ces gains doivent donc aussi revenir à la société en général, c’est à dire à ses citoyens… par un revenu garanti !
Ce revenu garanti, ou « dividende universel » permet, par ricochet, de subventionner le travail salarié (par baisse collatérale du SMIC et plus de flexibilité) mais aussi le travail non marchand (par l’octroi d’un revenu même sans travailler) ce qui anéanti le problème du chômage.
Cette solution permet aussi bien évidemment de réduire le périmètre de l’Etat par la fermeture de nombreuses administrations devenues inutiles (les budgets actuels serviront à financer le revenu de base), la suppression de certaines subventions, mais aussi de niches fiscales, etc etc…
Ce n’est pourtant pas compliqué…
Il suffit de suivre le modèle de la démocratie athénienne comme système politique,
être tous citoyens et remplacer les esclaves par des machines!
L’évolution naturelle de l’homme, quoi…
Le tout est se demander: « comment faire la transition? »
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/04/27/123-centralite-du-tirage-au-sort-en-democratie
@Mulasse :
C’est vrai que ce discours mérite des insultes quand on voit le résultat de l’application de ces idées dans la réalité.
Mais par correction je me contenterai juste de qualifier votre discours de réactionnaire!
@Tassin: mérite? Et pourquoi des idées mériteraient des insultes? Parce qu’elles sont différentes des votres?
Leur application dans la réalité, c’est l’histoire de l’humanité, ni plus ni moins. C’est simplifier notre quotidien en inventant des outils pour nous aider. Hier la roue, aujourd’hui des robots, demain… ?
Mes idées sont réactionnaires, cela signifie donc qu’elles sont contre le progrès social… ?
Question de point de vue. Je vous dirai que je pense (et pour de très bonnes raisons) que la liberté est bien plus synonyme de progrès social que la coercition. A partir de là, par pure logique: non, je ne suis pas réactionnaire mais progressiste. Je pense juste que l’état est un frein bien plus qu’un moteur, que ce soit économiquement ou socialement.
Certaines idées peuvent mériter des insultes quant elles entrainent des conséquences dommageables aux gens ou à leurs conditions de vie. Je vous cite « non pas parce qu’on paie trop les gens, mais parce qu’ils ne travaillent pas assez (35h) et parce qu’il est trop taxé ».
Je lis : les gens sont mal payés, ne travaillent pas assez et bénéficient d’une trop grande protection sociale.
Donc oui votre constat mérite des insultes.
Et vous n’hésitez pas à mentir un peu plus loin : « Or, dans nos sociétés, le capital se raréfie car les impots augmentent. Ceux-ci augmentant, il n’y a plus assez de capital pour payer le travail. »
Dommage, ça fait 30 ans que les impôts sur les sociétés et sur le revenu diminuent sous l’influence de la pensée libérale, et le capital dégagé sert de moins en moins à financer l’économie mais plutôt à placer sur les marchés à court terme.
Et vous le savez très bien.
Et c’est quoi ce procès en « coercition » que vous me dressez?
Payer des impôts n’est pas synonyme de coercition, c’est simplement la manifestation matérielle de la solidarité.
Mais je me doute que le mot « solidarité » donne des frissons aux libéraux. Pourtant ce n’est que la maigre contrepartie de l’appartenance à un groupe.
Quant aux « charges » sur le travail, il faudrait redonner l’équivalent en salaire net dans le cadre d’une privatisation de la sécu, ce qui serait donc neutre pour les entreprises, et couteuse socialement pour les petits revenus.
Ce n’est qu’une conséquence d’un système buggué.
Comparons deux situations.
Dans la première, la population doit fournir une grande quantité de travail (W1) pour parvenir à une production P, car elle n’est pas très efficace. Dans la seconde, la population est très efficace (plus avancée technologiquement), et parvient à la production P (la même donc) avec beaucoup moins de travail (W2, tel que W2 << W1).
À l'évidence , la seconde situation est meilleure pour la société. Mais si l’argent ne provient que de l’emploi, alors c'est une catastrophe : il n'y a pas assez de travail pour tout le monde.
Et pourtant, tant mieux ! Le travail humain n'est pas un but, c'est un moyen : il permet de surmonter les obstacles à la satisfaction des besoins. Regretter la trop grande facilité avec laquelle les obstacles sont franchis (car alors il y a moins de travail pour y parvenir), c'est vouloir combattre le but pour préserver le moyen.
Il n’y a pas assez de monnaie car il n’y a pas assez de travail ? Créons-en ! La monnaie, c’est une invention humaine, nous pouvons adapter sa quantité. Si nous travaillons plus efficacement, nous n’allons pas nous plaindre, ni vouloir restaurer une situation où il y aurait plus d’obstacles à la satisfaction des besoins, uniquement pour avoir de la monnaie, alors que c’est nous-même (humains) qui avons défini les règles de création monétaire !
Il faut que la monnaie correspondant aux richesses créées par les machines soit, d’une manière ou d’une autre, distribuée à la population. Sans cela, nous nous trouvons dans une situation aberrante où il y a abondance de richesses réelles et pénurie de monnaie pour y accéder, et nous ne pouvons faire autrement que d’accepter avec fatalité les conséquences négatives de l’amélioration de la société (sic).
Ne te paraît-il pas étonnant qu’il faille toujours travailler plus, alors que nous avons considérablement amélioré notre productivité ces dernières décénies ? Et la crise viendrait d’un manque de travail, d’un manque de production, vraiment ? En travaillant chacun 5 heures par semaine, nous serions beaucoup plus productifs que nos ancêtres travaillant 50h il y a un siècle !
La véritable raison, ce n’est pas que nous manquons de richesses réelles. Nous ne devons pas lutter contre une rareté de produits dont nous avons besoin, mais contre la rareté de l’argent permettant d’accéder à ces produits. Et la rareté de cet argent dépend du crédit, qui dépend de la croissance.
En clair : sans croissance, nous avons (toujours) une abondance de produits, mais une pénurie de monnaie pour y accéder. Grâce à la croissance, nous limitons temporairement la pénurie de monnaie.
Le problème ne vient pas du travail, mais du système monétaire.
@Excellent commentaire de @rom ! rien à ajouter 🙂
Bon je n’ai pas pris le temps de lire tous les commentaires, mais une chose me vient à l’esprit quand je lis cet article. Les conclusions sont certes inéluctables. Effectivement la productivité est née de l’envie de l’homme d’en faire moins.
En revanche (et c’est ce sur quoi je tique un peu), s’il n’y a pas de nouveau contrat social très rapidement je me demande comment les profits vont être redistribuer. Et si la majorité de la population active se retrouve sans sioux et sans occupation… on risque de toucher un truc qui risque de peter très fort et très vite.
Il y a heureusement (ou pas, je ne sais plus moi avec vos histoires) des domaines où l’automatisation ne pourra pas remplacer l’analogie de l’homme. Les métiers du savoir, les métiers du « verbe », les métiers des sciences humaines… et pourtant aujourd’hui ce ne sont pas les filières qui embauche… donc il y a aura vraiment très très peu de travail.
Par contre et c’est qui me fait vraiment tiquer dans cet exercice de prospective sur ce futur système c’est le non choix laissé aux hommes. Que l’on souhaite des sociétés où l’on travaille moins pour pouvoir passer du temps à s’occuper de ses marmots ou à cultiver son jardin, me semble bon. Mais quid d’une société où on va se retrouver obligé d’être dans des villes surchargées parce qu’on ne saura/pourra pas vivre ailleurs…
Stan tu ventes souvent le liberalisme comme la libération des hommes, mais l’asservissement aux machines n’a pas tendance à nous autonomiser et encore moins à nous libérer. La liberté est celle de faire un choix qui nous fait de facto dire non aux autres possibilités. Ici point de choix, point d’autres possibilités seulement celle de se préparer…
En fait cela me fait penser aux déportations (oui ça y est, il y a un furieux qui se met à parler des camps). Nous sommes dans un véhicule qui nous emmène à vitesse grand V vers un futur dont nous sommes dépossédés, ne choisissant pas quel peut être ce futur. Donc on nous déporte. Bon alors après je vous laisse partir dans les délires de complot & co. Moi je dis juste que nous allons vers un système où l’homme ne sera pas plus humain, mais vers un système où l’homme sera un flux ou un hub (si on a de la chance) et il faudra optimiser ce flux… et on se rendra vite compte qu’en terme d’optimisation de flux les machines sont meilleures que nous… ouais bon je vais m’arreter sinon je pars dans une vision à la matrix… comme quoi il était quand même pas mal ce pti flim (le premier bien sûr).
En tous cas chouette article.
A plus
@Pepito : intéressant commentaire pour un furieux 🙂
Sur la fin, c’est justement tout l’intérêt de la démarche des Richard Stallman et autres militants du logiciel libre.
L’enjeu sera bel et bien de contrôler nos outils plutôt que de se laisser contrôler non pas vraiment par l’outil en lui même, mais plutôt par les entreprises privées qui nous imposeraient l’usage de leurs produits et en exploiteraient nos données privées.
Mais pour gagner ce combat, nous devons au préalable vaincre le boss de l’ignorance : celui qui nous fait croire les absurdités du type : « l’argent est rare » …
Tant de choses deviennent possible lorsque l’on s’affranchit du carcan monétaire ! 🙂
Un lecteur me signale cette vidéo assez impressionnante…
@Stan
C’est la ou je voulais en venir (suède, allemagne) quand je disais que le travail coûte trop cher en France et qu’il faut libérer le marché de l’emploi.
@Pepito
Faux. La productivité est née de l’homme qui voulait en faire plus avec moins.
Si notre productivité augmente, ça veut dire que nous produisons plus en moins de temps de travail.
@Rom
Je ne parle pas de travailler toujours plus pour gagner autant. En France, nous sommes persuadés que nous pouvons travailler très peu tout en gagnant beaucoup. Nous tenons le raisonnement que si la productivité augmente, nous pouvons (individuellement) travailler moins pour partager le travail, comme si le travail était un gâteau de taille fixe.
Je ne crois pas à cette idée. Le même raisonnement était tenu il y a plus de 100 ans et la population était bien moins importante que maintenant.
Or, même à 10% de chômeurs, nous avons une population active largement plus importante qu’il y a 100 ans.
Je pense par contre qu’il y a un gros problème d’innovation chez nous. En effet, comme je le disais plus haut, le fait de remplacer l’humain par des machines permet à l’humanité de « dégager du temps pour faire autre chose », laissant la des ressources (humaines) libres.
Or, l’innovation passe par l’entreprise. Entreprendre, c’est répondre à des besoins, en créer de nouveau, innover.
En France, nous avons la mentalité suivante:
* Entreprendre est difficile (à cause des impôts en particulier), limite suicidaire et toute notre éducation nous encourage à devenir salarié (en particulier l’éducation nationale).
* Le travail est un du. La société DOIT nous fournir du travail. Je pense que cette idée est dangereuse pour ceux qui la tiennent car le travail, c’est fournir un service aux autres.
De fait, nous n’achetons pas le travail dont nous n’avons pas besoin. La société ne DOIT pas nous fournir un emploi. Nous DEVONS rendre service aux autres pour obtenir du capital, c’est à dire le fruit de leur travail afin de dépenser à notre tour le fruit de notre travail contre celui d’un autre.
Quand au problème de monnaie, vous étiez parti sur un base cohérente mais avez introduit un constat faux (je ne sais pas d’ou il sort d’ailleurs) => il n’y a pas assez de monnaie.
Le problème de la crise du pouvoir d’achat (seuil de pauvreté qui augmente et qui a presque atteint le smic) est justement du à un excédent de monnaie.
Un manque de monnaie créerait de la déflation (offre rare, demande élevée) donc une augmentation du pouvoir d’achat pour un salaire fixe. Or, c’est bien l’inverse qui se produit: offre élevée => dilution de la valeur.
Les états manquent d’argent, heureusement qu’ils ne peuvent plus (en europe en tout cas) créer de la monnaie ex-nihilo, cela accentuerait d’autant plus l’inflation, donc la destruction de la valeur de la monnaie, donc la destruction du pouvoir d’achat, donc l’augmentation du seuil de pauvreté.
D’ailleurs, s’il suffisait de créer de la monnaie pour enrichir les gens, ça se saurait. Pourquoi interdirait-on les faux-monnayeurs? Ce serait eux le plus gros moteur de la création de richesse non?
Enfin, la croissance n’est pas un outil mais une mesure. L’état ne peut pas créer de croissance, contrairement à ce qu’affirment les hommes politiques. L’état peut entraver ou libérer la croissance. Il ne peut l’encourager qu’en garantissant la sécurité et la liberté (comme disait Bastiat).
Chez nous, la croissance est entravée parce que le travail est entravé, il faut libérer le travail.
@Tassin
C’est ce que vous lisez, ce n’est pas ce que j’ai écrit pourtant.
De plus, vous qualifiez ce que j’écris de constat. C’est en effet le cas. MAIS cela veut dire que je ne fais qu’observer ce qui est, je n’en suis pas responsable, c’est la définition même du constat.
Donc je mériterais des insultes pour décrire les choses telles qu’elles sont (ce que vous admettez en parlant de « constat »)? Vous vous placeriez donc en censeur qui décide de ce qui est et renvoie à l’insulte ceux qui vous contredisent alors qu’ils, de votre propre aveu, ne font que constater, c’est à dire décrire ce qu’ils voient?
Vous me traitez de menteur rapport au fait que cela fait 30 ans que les impots diminuent? En payez vous? Parce que ma feuille d’impôts ainsi que celles de mon entourage ne disent pas la même chose. Chaque campagne présidentielle (sauf celle de cette année) est accompagnée d’un promesse de baisse d’impôt mais chaque quinquennat / septennat a vu sa déferlante de nouvelle taxes et d’augmentation globale des impôts.
Peut-être que nous ne parlons pas du même pays, auquel cas, je m’excuse de cette méprise. Je croyais qu’il s’agissait de la France.
Enfin, le procès en « coercition ». Vous ai-je accusé de la pratiquer? Non.
Je vous ai dit que les solutions que vous soutenez en sont. Si vous méconnaissez la définition de ce mot, la voici.
Payer des impôts, c’est la concrétisation même de la coercition. Si vous ne payez pas, vous allez en prison, vous êtes donc contraint de les payer.
Vous me parlez de solidarité. Sachez donc mon bon monsieur (que tout flatteur… ah non) que la solidarité imposée n’en en pas justement.
Il s’agit la d’une forme d’autoritarisme indigne. Obliger les gens à être généreux et solidaires, quel argument moral alambiqué.
Pensez-vous vraiment que la solidarité soit quelque chose que l’on peut obtenir par la contrainte? Je n’y crois pas du tout. Sinon le racket serait moral.
Etes vous naïf au point que vous croyez que nos impôts servent à la solidarité? Si mes impôts ne servaient qu’a construire des hébergements d’urgence et à donner à manger aux sdf, je ne serait pas en train de tenir ce discours.
Par contre, que mes impôts servent à payer 4 millions de voyages présidentiels, 1.7 milliards pour l’euro 2016, les voyages des fils sarkozy, les analyses adn pour les vols de scooter des fils sarkozy et hollande, des milliards de subvention pour le cac 40, des centaines de millions d’euros en chateau et beuveries pour les syndicats, des hlm de 400m² en plein coeur de paris pour les pauvres ministres qui crèvent la dalle avec leur 11k€ net / mois, leur 37 voitures de fonctions et 70 chauffeurs, alors la je dis non monsieur! Et la liste est loin, très loin, d’être exhaustive!
Je refuse de payer pour ces gens là! Qu’on soit réellement solidaire avec mon argent, et vous m’entendrez moins! Si tel était le cas, je vous garantis que nous payerions beaucoup moins de taxes.
Croyez vous vraiment aussi à ce que vous dites pour la sécu? Croyez vous que la sécu est déficitaire parce qu’elle coute cher? Elle est déficitaire pour les raisons suivantes:
* gestion opaque: la sécu ne rend de compte à personne et sa gestion est catastrophique (cf la cour des comptes). L’argent est gaspillé et ne revient pas aux malades comme il le devrait
* monopole: si le service ne vous plait pas, vous ne pouvez pas aller ailleurs. Aucune remise en question de ce service n’est donc nécessaire
* fraude: les gens qui ne paient pas leur sécu et qui bénéficient de ses avantages contribuent grandement à son déficit permanent. Devinez qui est le plus gros fraudeur de France? L’état, qui ne paie pas les cotisation des fonctionnaires qui pourtant, ont une couverture largement meilleure que n’importe qui d’autre
La privatisation entraînerait des réponses à chacune de ces problématique:
* gestion claire: tout entreprise doit présenter ses comptes et ceux-ci doivent être certifiés dans le cas d’une SA. Toute fraude constatée entraine des poursuites judiciaires. Tentez de faire un procès à la sécu pour détournement de bien social.
* concurrence: « privatiser » devrait obligatoirement passer par « libérer », donc voir l’émergence de plusieurs acteurs sur le marché, ce qui garantirait des prix toujours plus bas pour des prestations équivalentes (ou des prestations plus élevées pour un prix constant) ainsi qu’une obligation de rentabilité (comprendre ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne).
* fraude: une entreprise privée, de par les lois sur les contrats, n’assurerait pas quelqu’un qui refuse de payer ses cotisations. De fait, l’état serait prix en porte à faux, car bien obligé de payer pour que ses fonctionnaires soient couverts.
Je ne sais pas ou vous êtes allés chercher cette histoire de privatisation de la sécu puisque je n’en ai pas parlé et je suis très mitigé sur la question (droit à la vie pour les plus pauvres).
Enfin:
Que vous détourniez mes arguments pour réfuter une idéologie dont l’évocation vous révulse sans même que vous preniez la peine de l’étudier. Que vous la résumiez simplement à « de l’argent pour les riches et rien pour les pauvres » en est la preuve.
Que vos seuls arguments soient de l’attaque ad hominem (alors que vous ne me connaissez pas) pour justifier votre soif d’insulter ceux qui ne pensent pas comme vous est indigne de votre intelligence! Je ne me permets pas, monsieur, de vous insulter, ni de justifier que quiconque le ferait aurait raison.
Vous refusez de comprendre que nous sommes d’accord sur les symptômes et simplement pas sur les remèdes? Peu importe, je ne suis pas là pour faire de vous un libéral, vous êtes libre de penser. Mais recentrez vous sur le fond, n’ayez de cesse que de chercher à justifier pourquoi les gens comme moi ne devraient pas avoir le droit de s’exprimer.
Tout d’abord merci à vous pour tous ces articles limpides au vu de la complexité des sujets traités.
A la lecture de l’ensemble des réactions, il apparaît que les discussions tournent essentiellement sur ce que serait le processus de changement si on venait à tomber dans le scénario que vous décrivez.
Or, il faudrait plutôt réfléchir à ce que serait le fonctionnement des sociétés une fois ce processus terminé. Peut-on imaginer, ne serait-ce qu’une seconde à quoi ressemblerait un nouveau modèle de société où le travail tel que nous le concevons aujourd’hui n’existerait plus ?
Nous sommes tellement conditionnés par le système dans lequel nous évoluons que le simple fait d’évoquer une société sans travail, nous ramène sans cesse aux conséquences seules que cela pourrait avoir sur le système actuel. Et rien d’autre.
J’espère que mes propos sont clairs. En tous les cas, si un tel scénario venait à se réaliser, il resterait néanmoins, une caractéristique propre à l’homme. Je ne parle pas du rire, mais bel et bien de l’imagination. Peut-être qu’il s’agira là, de la seule valeur humaine qui aura encore un quelconque intérêt si bien évidemment la robotique humanoïde n’atteint pas un jour une telle perfection.
Merci encore pour vos articles.
@Mulasse:
Avec Rom, nous dénonçons justement l’asymétrie de la création monétaire : c’est à dire le fait certains agents économiques n’ont effectivement pas de problème de rareté de l’argent (et provoquent des crises) alors que d’autres créant des richesses non reconnues par le système monétaire sont sous-irrigués de monnaie : l’économie non marchande toute particulièrement.
D’où la légitimité du dividende universel, qui permet de reconnaitre la création de richesses non marchandes en tant que telles.
Rapidement: je suis pour l’allocation universelle couplée avec la flat tax. Je pense qu’il n’est pas possible de faire autrement.
Je trouve votre raisonnement sur le dividende universel brillant mais je pense que le raisonnement est faux.
Quand on enlève aux hommes pour donner aux machines, les hommes sont libres et peuvent donc faire autre chose.
Ca n’est pas forcément vrai pour une personne donnée (micro observation) mais c’est vrai pour sur plusieurs générations (macro observation).
J’en veux pour preuve (je me répète un peu :p) que le raisonnement stipulant qu’il ne pouvait pas y avoir de travail pour tous s’est tenu tout au long de l’histoire. Chaque période de grande activité a donné tort à ce raisonnement.
Simplement le mécanisme de l’économie de marché n’est pas stable (soumis aux aléatoires extérieurs et à l’irrationalité humaine) et suivent aux hausses, des creux.
L’intervention étatique, en s’appuyant sur l’école autrichienne, ne fait que favoriser la création de bulles (par exemple à cause de l’inflation) ce qui ne fait que renforcer au final les creux. Evidemment, cela ne se voit pas directement et chaque creux est accompagné de son lot d’explications simples, en particulier les sophismes mettant en avant des boucs émissaires (juifs, banquiers, riches, propriété …).
A l’heure actuelle, nous ne faisons que revivre le contexte des années 30. On observe une montée du totalitarisme (extreme droite qui monte, socialisme radical qui séduit) en france en particulier. Remplacez les mots « patrons », « banquiers » et « spéculateurs » par « juifs », « capitalistes » ou « bourgeois » et vous aurez une curieuse impression de déjà vu.
Pourtant, tous les pays qui libéralisent et réduisent la part de l’état (allemagne, nouvelle-zélande, suède il y a un moment, italie si elle reussit) voient leurs économies s’embellir et leurs forces vives (patrons, salariés …) respirer.
Ensuite:
Le dividende universel (moi je l’appelle allocation universelle, c’est pour ca que je ne comprenais pas de quoi vous parliez) n’est à mes yeux qu’un moyen pour simplifier les aides versées par l’état en les fusionnant et éliminant par la même toutes les administrations couteuses qui accompagnent chacune de ces aides. Il s’agit aussi de les rendre accessibles à ceux qui en ont réellement besoin car il est actuellement très complexe de toucher les aides auxquelles on a droit et seuls les fraudeurs parviennent à y trouver leur compte.
Pour moi, les solutions se trouvent dans l’équilibre. L’anarcho-capitalisme ne peut fonctionner. Des « bonnes » choses se trouvent partout.
Ainsi, l’allocation universelle fait penser à une sorte de communisme très modéré qui accompagne l’économie de marché. L’interdiction du travail des enfants est une mesure plutot conservatrice (gauche ou droite, peu importe) etc.
Simplement, il ne faut jamais opter pour des solutions par aveuglement idéologique. Un socialo/communiste serait surement d’accord avec une allocation universelle. Simplement, il faut être capable d’en saisir les limites. Si le 75% de la population active se retrouvait sans emploi, les 25% restants devraient alors payer pour les 75% de chomeurs + tous les inactifs et cela ne serait plus supportable économiquement parlant. Il faudrait alors baisser le montant de l’allocation (la supprimer n’étant que la baisser à 0), meme si cela devait être temporaire afin de libérer à nouveau le marché de l’emploi.
Pour moi l’état doit « accompagner » et il doit accompagner les individus, les personnes, en garantissant aux plus faibles et aux plus démunis un minimum pour exercer son droit à vivre. Il faut par contre retirer l’état de toute intervention économique qui ne fait qu’enrichir les « déjà plus riches » au détriment des plus pauvres et ne fait que socialiser les pertes (renflouement des banques par exemple) en privatisant les profits (dividendes qui vont toujours vers les actionnaires dans ces mêmes banques).
Quand à l’asymétrie de la création monétaire, j’imagine ne rien vous apprendre si je vous parle de milton friedman qui a théorisé tout cela. Je pense par contre que la solution pour la création monétaire doit être faite à postériori (N + 1) plutot qu’à priori comme c’est (ou c’était) le cas dans nos pays qui tablent chaque année sur un 3% de croissance complètement idiot et loufoque.
@Mulasse nous avons donc de nombreux points communs ! 🙂
Laissez moi néanmoins préciser mon raisonnement sur le plein-emploi : je ne dis pas qu’il est absolument impossible. A court terme, on peut très bien faire comme l’Allemagne et sous-payer les gens en ne leur laissant d’autre choix qu’une misère pire encore. Nous aurions le plein-emploi. Chouette!
A plus long terme, d’autres formes de travail ou d’activité émergeront probablement. J’imagine notamment un développement croissant du temps partiel, ce qui laissera plus de place pour tous sur le marché du travail. Ainsi peut être aurons nous de nouveau une forme de plein emploi, ou plutôt de “pleine activité ».
Maintenant, à court terme nous avons un gros problème : le modèle allemand n’est pas acceptable pour tous, le partage du travail non plus. L’allocation universel a l’avantage de résoudre à la fois le problème de la misère et celui de l’emploi, puisqu’il s’agit d’une certaine manière d’une subvention à la production (abaissement des charges salariales, compensation de pouvoir d’achat etc). nous avons déjà partagé notre accord là dessus me semble-t-il.
Mais encore une fois, je ne m’offusquerais pas d’un retour du plein emploi sur le long terme, si seulement les formes d’activité non marchandes sont reconnues pleinement.
L’idéologie du revenu de base (si elle existe) n’a pas pour fondement la fin du plein emploi en soi, qui n’est qu’un constat de la situation actuelle et d’une anticipation sur le moyen terme. C’est une question secondaire, qui n’est importante que conjoncturellement.
Enfin, j’aimerais rectifier quelques points sur les notions de ‘dividende universel’ vs. ‘allocation universelle’ :
L’allocation universelle est un peu la version libérale du concept : une simplification du modèle social pour un dispositif plus incitatif et moins interventionniste de l’Etat, comme vous le dites.
Le dividende universel est une approche monétaire, qui part du constat de l’asymétrie de la création monétaire. Cette asymétrie est spatiale comme nous l’évoquions précédemment à cause du pouvoir des banques, mais elle est aussi temporelle : en fonction des cycles, les agents n’ont pas accès de la même manière au robinet.
Ce deuxième point est important ! Aujourd’hui, le mec intelligent qui crée sa propre banque et profite des taux bas de la BCE pourrait se faire une razzia à effet de levier tranquille sur tout plein de secteurs économiques en crise, ou dont les cours de bourses offrent des prix discounts. (C’est d’ailleurs ce qui se passe en vrai, d’une manière un peu flagrante.). Dans le même temps, les pauvres bien sûr, n’ont pas le pouvoir de faire cela. Au contraire, la banque leur refusera tout prêt sous prétexte d’une conjoncture récessionniste.
Je ne vous apprends rien : une économie libérale ne peut fonctionner que si l’égalité des citoyens en droit est parfaitement respectée. Or, nous autres partisans du dividende universel considérons que l’accès à l’outil monétaire est un droit fondamental, et que de sorte, une évolution hasardeuse ou arbitraire de la masse monétaire est dangereuse car, au gré des cycles économiques, elle privilégie les uns au détriment des autres. Elle écrase les nouveaux entrants au profit des plus âgés, ou inversement.
Le dividende universel vise donc à injecter en permanence de la monnaie dans le circuit, et envisage ainsi la monnaie non plus comme un stock, mais comme un flux.
Calculé en fonction de l’espérance de vie, le dividende universel respecte ainsi une parfaite équité entre tous les participants de tout endroit et de toute génération. Partant du constat que toute valeur est relative, le dividende universel pose comme seule valeur universelle celle de la valeur temps, et par voie de conséquence, crédite tout le monde d’un crédit inconditionnel, seule condition d’une vraie Liberté non nuisante.
D’un point de vue libéral, le dividende universel peut être vu comme une “clause lockéenne » sur la monnaie et l’économie en général.
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