Nationaliser les banques : à quoi bon ?

Le sujet de la recapitalisation ou de la nationalisation des banques fait l’actualité depuis plusieurs semaines. Non sans raisons : c’est un sujet majeur puisque les banques sont au cœur du système économique d’aujourd’hui. Néanmoins, il me semble que le débat est parasité par le manque de recul des politiciens, et des journalistes qui les relaient.

Nous sommes en train de passer à côté de l’essentiel : Pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi les banques ne doivent pas faire faillite ? Qui va payer pour le renflouement et avec quel avantage pour la société ? Il convient de répondre à toutes ces questions. Car leurs réponses en appellent d’autres…

Comme nous allons le voir, ce n’est pas l’État qui règlera le problème des banques. Seul le chaos financier, la prise de conscience collective, la remise en cause des dogmes monétaristes, et l’innovation pourront amener une réforme du système financier.

Pourquoi les banques ne peuvent pas faire faillite ?

Cette première question, très basique, n’est que très rarement expliquée par les journalistes. Une banque n’est-elle pas une entreprise comme une autre ? Pourquoi ne devrait-elle jamais faire faillite ?

Une banque n’est pas une entreprise normale : outre ses activités commerciales de crédit, les banques sont garantes du bon fonctionnement des outils de paiement ainsi que de la sécurité de l’épargne des citoyens. Le problème, c’est que l’instabilité du système bancaire liée aux réserves fractionnaires exerce une menace permanente sur les dépôts. En effet, si tout le monde va retirer son argent en même temps, la banque fait faillite. Cela ne doit donc pas arriver puisque de nombreuses personnes perdraient leur argent.

Le second problème c’est qu’en France, les banques sont too big to fail, trop grosses pour pouvoir faire faillite. En effet, le secteur est sous la coupe d’un oligopole de 4 grands groupes bancaires : BPCE, BNP et Société Générale et Crédit Agricole. La concentration du secteur a d’ailleurs été fortement encouragée par les gouvernements successifs et la Banque de France dans le but de se doter de grands groupes internationaux. Nous payons aujourd’hui le prix de ces absurdes décisions.

Mais après tout, nos dépôts ne sont-ils pas garantis à hauteur de 100.000 euros ? Où est donc le problème ?

Simple : l’État est incapable d’honorer la promesse qu’il a faite. Et pour cause : le fonds de garantie des dépôts, dont il a obligé les banques à se doter, dispose de 1,8 milliards d’euros pour couvrir les centaines de milliards d’euros de dépôts. Et avec son niveau d’endettement, ce n’est pas l’État qui va pouvoir payer la facture. La protection des déposants est donc juste une illusion qui permet de renvoyer les gens chez eux avant qu’ils ne se jettent au guichet de leur banque pour retirer leur argent en cas de pépin. Un petit reportage au JT et hop, voilà tout le monde rassuré.

Conclusion : il vaut mieux renflouer les banques plutôt que de devoir avouer aux gens qu’on leur a menti, ou de devoir quémander à Jean-Claude Trichet qu’il passe chez l’imprimeur pour rembourser tout le monde à coup de planche à billet.

Mais qui va payer ?

C’est bien sûr la question cruciale. Si l’État injecte du capital, ce sera donc à nouveau les contribuables qui en paieront le prix, sans compter que cela menacerait la note de la dette de la France, nous projetant plus vite encore dans la gueule du loup.

En effet, comme l’État n’a de toute façon pas l’argent nécessaire pour renflouer les banques, il devra emprunter sur les marchés, alourdissant encore la dette nationale. Or, il faut bien rappeler ici que lorsque l’État s’endette, ce sont à des investisseurs (banques, assurances, investisseurs étrangers) que l’État paie ensuite des intérêts. En fait, il faut bien comprendre que par la dette publique s’opère une contre-redistribution des richesses des contribuables vers les marchés et les plus riches.

On peut donc s’interroger sur la pertinence de sauver les banques, si cela perpétue le cercle vicieux de la dette.

Pour éviter d’endetter davantage les gouvernements, il est question que ce soit le Fonds Européen de stabilité financière (FESF) qui injecte lui-même du capital dans les banques. Mais le FESF, lui aussi, emprunte sur les marchés financiers l’argent qu’il investit. De sorte que l’on va tout simplement emprunter aux banques… pour prêter aux banques ! Il suffisait d’y penser…

Une bonne affaire pour l’État ?

Certains, comme Marc Fiorentino estiment qu’une nationalisation temporaire des banques pourrait être une “bonne affaire” pour l’État, qui pourrait racheter les banques à bas prix après la dévissée boursière des banques ces deux derniers mois, et revendre à meilleur prix plus tard.

On disait déjà cela en 2008 lorsque le gouvernement français à prêté aux banques à 8% de taux d’intérêts. Mais en vérité, à ces 8% que l’État aurait empoché, il faut en déduire le paiement de la dette qu’il aura fallu générer pour financer ces opérations !

Dans le cas d’une prise de capital, l’opération est encore plus risquée car personne ne peut prédire ce qu’il adviendra des banques en cas de nouvelle récession ou d’autres défauts sur la dette souveraine de l’Irlande, de l’Espagne, ou de l’Italie, dans le sillage de la Grèce.

Si cela se produit (comme je le prédis), il n’y aura non seulement pas de juteux dividendes à toucher, mais la situation sera au contraire tellement catastrophique que les États seront de toute façon bien incapables d’y remédier.

En fait, recapitaliser les banques n’est guère qu’un moyen de “rassurer l’opinion publique”, afin que tout le monde se rendorme gentiment, en espérant que la situation s’améliore d’ici là. Autant dire qu’ils ont la foi, à Bercy.

La trappe à renflouement

Malheureusement, cela ne va pas se passer comme cela, car en injectant des fonds dans les banques, l’État mettrait le doigt dans un engrenage malicieux. L’expérience irlandaise est à ce titre édifiante. Quand la bulle immobilière de l’île a explosé, l’État irlandais a faut la grosse erreur de se porter garantie de ses institutions bancaires, et notamment de la Banque Anglo, aujourd’hui en liquidation après des dizaines de milliards d’euros injectés par la grâce du déficit public pour la sauver – inutilement donc.

L’erreur est humaine, persévérer est diabolique.

En sauvant les banques, l’État se mettra en porte à faux si la situation empire. En psychologie sociale, on parle de piège abscons pour décrire une situation dans laquelle l’individu est coincé dans un dilemme dont le choix est soit d’abandonner la stratégie  initialement choisie et perdre sa mise, ou bien persévérer quitte à augmenter la mise (et ainsi prendre encore plus de risques).

Pensez à ce fameux jour où vous avez attendu 1 heure sous la pluie ce bus qui n’est jamais passé 1h, alors que vous auriez pu vous rendre chez vous en 30 minutes à pied…

Malheureusement, par péché d’orgueil, les individus choisissent souvent de persévérer dans l’erreur. Et c’est très probablement aussi ce que ferait le gouvernement français, comme l’a fait le gouvernement irlandais (ainsi que le nouveau !). Reconnaître son échec est difficile, surtout quand on est politicien…

De plus, plutôt que de “redonner confiance au marché”, l’État sera tenté de cacher l’étendue du désastre, entretenant le doute sur la santé financière. Pire, le gouvernement fera barrage à la concurrence dans le secteur bancaire pour ne pas essuyer encore plus de pertes, par l’arrivée de concurrents tout frais tout beaux, qui séduiraient les déposants inquiets et tentés de transférer leur épargne ailleurs (encore une fois l’expérience irlandaise et grecque est édifiante à ce sujet).

Quelles contreparties ?

Je dois néanmoins reconnaître que la nationalisation du secteur bancaire peut-être intéressante si l’idée derrière est d’opérer sereinement des réformes en profondeur du système bancaire.

Mais de quelles réformes parle-t-on ? Clairement, les politiciens qui nous gouvernent n’ont absolument pas conscience de l’arnaque du système de réserves fractionnaires qui rend inéluctable l’endettement de la société et obligatoire la course effrénée à la croissance (illusoire) du PIB.

Au mieux, nous aurons droit à la tarte à la crème de la “séparation des banques de dépôt et d’investissement”, dont on nous bassine depuis son abrogation de facto dans les années 90. Que l’on me comprenne bien : dans le paradigme de l’argent-dette, où l’on considère légitime que les banques créent de la monnaie par le crédit, il peut être censé de séparer les activités bancaires les plus risquées des autres. Cela permet de cloisonner (théoriquement) les risques et ainsi sécuriser l’épargne de madame Michu.

Mais si l’on considère que les banques n’ont pas à jouer le rôle de « tampon » entre les épargnants et les acteurs en besoin de financement, mais qu’elles devraient simplement faciliter la relation entre les deux, en offrant l’infrastructure nécessaire aux transactions financières, et si l’on considère que l’on ne devrait pas cacher le risque aux épargnants en leur garantissant fictivement leurs dépôts, alors cette séparation des banques devient un non-sens. Pire, cela permet d’éluder le véritable débat qui doit avoir lieu en Occident sur la manière dont est créée la monnaie.

Confier aujourd’hui aux politiciens le soin d’administrer les banques commerciales alors qu’ils n’ont rien compris de tout cela est suicidaire. Plutôt que de les réformer, ils utiliseront les banques pour aller encore plus loin dans la logique autodestructrice de la relance de l’économie par le crédit bancaire, augmentant encore davantage l’octroi de fausse monnaie dans l’économie, ce qui ne rendra la chute du système que plus violente encore.

Accrochez vos ceintures, l’atterrissage va être violent.

Saisir les banques

Pour toutes ces raisons, il me semble non seulement erroné de penser que la nationalisation des banques serait une opportunité financière, mais je doute également de la capacité des politiques d’aujourd’hui de mener à bien les véritables réformes dont le système financier a besoin.

Cela dit, il faut être clairvoyant : les banques sont au cœur du système. Telles des sangsues, elles aspirent par les intérêts l’ensemble des circuits monétaires de l’économie au profit de quelques uns. Il faudra bien mettre un terme un jour à cette arnaque et à cette concentration phénoménale du pouvoir.

Mais ne nous précipitons surtout pas ! Attendons que le système continue son inéluctable faillite. De toute façon, en bonne protectrice de la stabilité financière, la Banque centrale européenne fera le nécessaire pour garantir la liquidité du marché, et donc in fine les dépôts. Laissons-la refinancer les banques à bas taux.

En effet, lorsque l’effondrement arrivera, nous pourrons alors considérer que les refinancements de la BCE constituent du quasi-capital, et qu’elle est donc de facto actionnaire majoritaire des banques. Et comme les États sont eux mêmes actionnaires de leur banque centrale, nous pourrons alors prétexter ce lien de subordination pour saisir unilatéralement les banques privées.

Dans le même temps, pour alléger le bilan des banques, nous pourrons procéder à un bail-in, c’est à dire faire défaut sur la dette à long terme des banques privées, en ne remboursant pas les créanciers, et/ou en convertissant les titres de dette en actions, de manière à augmenter les fonds propres des banques.

La crise ayant fait son chemin d’ici là, les dogmes monétaristes auront été bien écornés par la réalité empirique de la situation. La BCE aura continué à acheter de la dette publique (peut être via le FESF, peu importe), de sorte que – si la zone euro n’a pas explosé d’ici-là – les États membres seront enfin enclins à modifier les traités européens et notamment le statut de la BCE afin de réglementer et contrôler les interventions de la banque centrale (par exemple en donnant à chaque État un droit de financement gratuit auprès de la BCE, avec un système de quotas annuels). Les États pourront alors se soustraire aux exigences des marchés en monétisant partiellement la dette ou en se finançant directement auprès de la banque centrale (en parallèle d’une restructuration globale de la dette par allongement de sa maturité et/ou réduction des taux d’intérêts).

Pour limiter le risque inflationniste, une solution évidente sera alors de diminuer les ratios bancaires, c’est-à-dire concrètement de réduire la création monétaire par les crédits des banques privées. Mais cela entrainerait une grande contraction de la masse monétaire.

La réforme par la libération du système bancaire !

C’est alors qu’un gouvernement clairvoyant devrait libéraliser en profondeur le système bancaire, afin de permettre l’innovation de pénétrer le marché, et à la circulation de l’épargne de s’accélérer grâce à l’informatisation des flux financiers. Car les alternatives au crédit bancaire comme financement principal de l’économie existent : le crowdfunding, le crédit en P2P, et le e-banking pourraient tout à fait permettre de financer l’économie réelle, malgré le credit crunch ambiant.

Il faudra donc faire en sorte que des entreprises comme FriendsClear ou Zopa puissent opérer en France le plus librement possible, en réformant les règlementations bancaires, et en autorisant les gens à prendre des risques pour eux mêmes sans intermédiaires, ni usure, et ni garanties bidons.

Dans le même temps, on peut espérer que les citoyens comprendront qu’ils ne doivent plus rien attendre des banques, et qu’ils ont intérêt à agir eux mêmes pour contribuer à sauver le tissu économique. Les citoyens utiliseront alors le système du prêt entre particuliers pour se prêter entre eux. Armés de l’intelligence collective et de leur bon sens, les citoyens redéfiniront des règles du jeu du financement de l’économie fondées sur la transparence et la responsabilité.

De cette expérience à la fois chaotique mais riche en opportunités, on comprendra alors que le privilège monétaire des banques est absolument injustifié, et une nouvelle ère pourra alors commencer pour le monde de la finance : une finance plus juste, stable, équilibrée et responsable, une finance redevenue utile en somme, et ceci grâce à la ré-humanisation des échanges financiers. J’ai hâte !


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17 commentaires

  • Pepito Well

    Et bien quel programme 😉

    Il y a juste un passage un poil flou. C’est ton saut entre le paragraphe « Saillir les banques » (enfin Saisir ;-)) et « La réforme par la libération du système bancaire ! ». Je ne vois pas si pour toi l’un suit l’autre ou si « La réforme par la libération du système bancaire ! » est une solution à part entière?
    Car lors de la saillie (décidément je n’y arrive pas) qui n’arrivera que parce que l’économie sera déjà quasi ruinée, la contraction monétaire aura déjà eu lieu et il faudra reconstruire un nouveau système qui sera une refonte globale du système bancaire.

    Là où j’aime ton principe de la libération du système bancaire ! c’est qu’il peut très bien être créé alors que l’autre est en train de s’en prendre plein la tronche et qu’il ne nécessite pas de révolution avec une bonne tabula rasa.

    En revanche et là où je te dis qu’il faut pas non plus trop laisser les intérêts privés gérer tout ça c’est que qui décidera de ce qui est bon ou pas à financer? les individus souverain de leur épargne et bien sûr désintéressé de l’enrichissement personnel? et quelle est la manière la plus rapide de s’enrichir? c’est le vol, le pillage… donc la guerre. Et je pense que malgré toutes les meilleures intentions du monde tant que ce qui restera le plus rentable est l’armement on pourra toujours espérer en une évolution gentille de l’investissement de la plèbe dans les énergies vertes, l’agriculture bio, les tours en poney, les courses de renards, mais le fonctionnement de notre société sera le même. D’où la NÉCESSITÉ d’associer à ta libération du système bancaire un dividende universel et, grande première dans tes posts, tu n’associes pas les deux. Car si nous restons esclaves de nos emplois l’activité économique continuera dans le même sens qu’aujourd’hui.

    Mais bon je chipote, je chipote, mais je suis à peu près d’accord avec toi. Sauf peut être sur le problème de la saillie moi j’aimerai bien qu’on les saillisse grave ça leur ferait le dos pour ne pas dire autre chose 😉

    Chapeau sinon pour l’explication et la mise en lumière de l’arnaque de la recapitalisation des banques.

    Go on Stan go on!

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  • @Pepito : bonnes remarques !

    Il faudra bien sûr que je détaille ma proposition de système monétaire « 2.0 », qui inclurait bien sur le dividende monétaire comme base de création monétaire (Cet article visait à traiter tout particulièrement du problème des banques).

    En revanche, je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi sur la capacité des gens à bien gérer leur épargne. Entre confier le tout à une poignée de traders en proie aux rumeurs et autres mouvements moutonniers, je préfère encore que chacun prenne ses décisions dans son coin, de manière pleinement consciente et responsable. Bien sur, des gens continueront de prêter leur argent aux industries du nucléaires et de l’armement, c’est leur liberté après tout (on ne peut interdire aux gens de se tromper !) Mais dans l’ensemble, je pense que le bon sens gagnera du terrain.

    (Au fait, rien n’interdit aussi de répliquer le modèle des OPCVM, dans lesquels des épargnants confient leur épargne à un organisme. Sauf qu’à la différence d’un placement garanti, les apports sont véritablement risqués et il n’y a pas création monétaire). De cette manière, on peut avoir un mix entre un système totalement en P2P, et un modèle un peu centralisé.)

    Le système ne sera pas parfait bien sur (des bulles peuvent aussi apparaitre dans un tel système), mais les gens seront au moins responsables de leurs choix. Il ne pourront plus rejeter la faute « aux marchés » ou à leur banquier… Quand on joue ses propres billes, on prend en général un peu moins de risque… à moins que ce risque soit considéré comme valant le coup pour des raisons autres que le seul profit.

  • J’te trouve optimiste (en meme temps c’est la jeunesse ca 😉 ) pour la partie : « Mais ne nous précipitons surtout pas ! Attendons que le système continue son inéluctable faillite…. »

    (m’enfin pour le reste avant, nickel) (meme que j’capte pas tout dis donc) (mais tu causes bien, pi t’expliques bien (arrete de rougir)) (sérieux, la partie : « La trappe à renflouement », presque je t’embrasserais dis donc)

    ( « La réforme par la libération du système bancaire ! » j’t’ai dit, j’trouve ca leger, m’enfin c’est deja quelque chose)
    (pi le dernier paragraphe, éh ca donne envie d’y croire 😉 )
    (m’enfin perso, je les sens quand meme nous emmener dans le mur de toutes leurs forces.)

    (oui, euh, sinon j’t’avoue que les banques en général me pompent (par principe) (c’est con les principes quand on en a)) (oui c’est comme ca j’t’avoue des trucs))

    bref. :).

  • @toto Faudra que je détaille un peu plus comment je vois le système financier post-crise, mais en gros les bases sont là : un système en crédit mutuel aidé du réseau et de l’intelligence collective ou chacun pourra directement prêter à un organisme, une entreprise ou un particulier sans dépendre d’un quelconque intermédiaire.

    Ce que je veux surtout dire au fond, c’est qu’un tel système ne viendra jamais grâce à l’intellect d’une classe dirigeante mais plutôt grâce aux contraintes de l’effondrement et le pragmatisme des citoyens. D’où l’inutilité de nationaliser maintenant les banques, et la nécessité de laisser le système s’enliser…

    Après tout ceci n’est qu’un des scénarios possibles… Les choses peuvent évoluer différemment bien sur, pour le meilleur ou pour le pire !

  • ouaip.

    « D’où l’inutilité de nationaliser maintenant les banques, et la nécessité de laisser le système s’enliser… » certainement, le hic c’est qu’ainsi on a tout de meme le risque de l’enlisement effectif et de la bonne grosse merdasse pour des millions de gens. (m’enfin, comme dirais moi : c’est pas comme si c’est nous qu’on choisissait d’abord)

    Non mais moi, on te fout chef de la BCE, ou chef de n’importe quoi dans ce genre, je signe (non mais clair, faut que j’arrete de te flatter, tu vas plus te sentir après 😉 ).

    « Ce que je veux surtout dire au fond, c’est qu’un tel système ne viendra jamais grâce à l’intellect d’une classe dirigeante mais plutôt grâce aux contraintes de l’effondrement et le pragmatisme des citoyens ». Je sais mon loulou, je sais (question intellect, ils sont totalement dépourvus (petite bache en passant))

    Vi, je veux bien que tu détailles, pi fais toi nommer quelque part très haut. (comment vont tes chevilles?)

    « Après tout ceci n’est qu’un des scénarios possibles… Les choses peuvent évoluer différemment bien sur, pour le meilleur ou pour le pire ! » I know. (j’prendrais bien le meilleur, mais bon)

    bon we. 🙂

  • « Clairement, les politiciens qui nous gouvernent n’ont absolument pas conscience de l’arnaque du système de réserves fractionnaires qui rend inéluctable l’endettement de la société et obligatoire la course effrénée à la croissance (illusoire) du PIB. »

    Tu ne peux prouver ni cette affirmation (les politiciens sont cons) ni son contraire (ils sont complices).

    « Mais ne nous précipitons surtout pas ! »

    C’est pas très gentil pour ceux qui subissent le système actuel ça.

    • @Changaco : as-tu déjà entendu ne serait-ce qu’un homme politique évoquer le système de réserves fractionnaires… ? Et le critiquer ? Ce truc là fait partie des trucs qu’on enseigne comme une banalité dans les salles de l’ENA, de sciences po et des ESC (j’en sais quelque chose), de sorte que personne n’étudie le problème.

      alors je ne peux certes rien prouver, mais j’aimerais aussi qu’on me prouve le contraire…

      (j’attends)

      Et oui, au point où nous en sommes, il vaudrait mieux attendre que de se précipiter à renflouer les banques avec de la dette supplémentaire (ce qui est pire bien sûr). De toute façon la BCE va tenir à bout de bras le système jusqu’au bout, jusqu’à ce que l’arnaque devienne tellement évidente que les citoyens se réveilleront. En attendant, l’ignorance bénéficie aux politiques et à l’oligarchie.

      Mais bon, même si tu n’est pas d’accord, ne t’inquiètes pas trop, les dirigeants font tout l’inverse de ce que je dis. Donc bon…

  • « alors je ne peux certes rien prouver, mais j’aimerais aussi qu’on me prouve le contraire… »

    Je disais justement qu’on ne peut pas le prouver non plus…

    Chacun a sa propre réponse à « les politiciens sont-ils cons ou complices ? » car ça relève de la croyance.

  • @chancago : Chacun a sa propre réponse à « les politiciens sont-ils cons ou complices ? » Ah ben non, ils sont les 2 mon neveu. (nan sans déc si, pi c’est pas du niveau de la croyance, y’a des faits hein (je dis ca je dis rien) (pour la connerie, suffit de les écouter (oups, je sors)))

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  • xavier

    Bonjour, voici ce que j’en pense, et ce qu’il faudrait faire.

    J’explique juste que le système monétaire est mal fait. Je fais juste un constat.

    En gros, depuis les années 70, l’économie réelle et les Etats sont financés par des banques privées…
    De plus:
    Prêter aux entreprises et aux particuliers est nécessaire pour l’économie mais il y a d’autres moyens de le faire, au lieu de passer par des banques privées. C’est ce passage par des banques privées qui est dangereux, générateur de crises, d’instabilité etc.

    Aujourd’hui, on peut clairement dire (au vu de la situation économique) que les ménages payent pour les banques (j’ai fait l’erreur de juste dire « contribuable » mais c’est tout le monde).
    De plusieurs façons

    D’une part :
    Les banques nous financent avec l’argent des dépôts [[[et de l’argent fictif qu’elles ont créé (ce dernier point n’est pas un problème, c’est juste une astuce comptable etc…) ]]] tout en jouant et en faisant n’importe quoi avec cet argent ; ou en rémunérant de manière honteuse certaines personnes ; ou pire encore en distribuant des dividendes aux actionnaires ; en favorisant l’évasion fiscale ; en ayant une politique qui n’est pas dans l’intérêt de l’économie et des français mais dans une simple logique de profits.

    Elles nous pillent indirectement et sans même le savoir. Puis elles sont responsables des crises et de la perte de nos capitaux. Elles sont sujettes à toutes les rumeurs et entraînent la société dans leurs difficultés. L’effet psychologique sur l’économie réelle, dans ce cas, est garanti…Malheureusement ça ne marche que dans le mauvais sens…Je n’ose même pas parler des taux épargnes…1 à 2% inférieurs à l’inflation, c’est évidemment dans la poche des banques.
    Le livret A est encore en-dessous du niveau réel d’inflation, alors qu’il devrait être au-dessus?
    A qui profite le crime? Aux banques évidemment. Tu m’étonnes que ça leur arrive de faire des bénéfices.
    Le simple fait que l’épargne soit en dessous du taux d’inflation… c’est un coût pour les ménages et donc aussi pour le contribuable.
    A chaque fois que les banques centrales abaissent les taux, c’est un coût pour les ménages.
    Baisse des taux (au profit des banques) qui favorise l’inflation, là aussi c’est un coût pour les ménages.
    Quand les banques vont mal===> répercutions dans l’économie réelle, par effet domino, crise de confiance etc…c’est un coût pour les ménages.
    Tous ces coûts, c’est des coûts indirects…
    La crise serait finie depuis des années si l’argent allait directement dans toutes les capitalisations boursières des entreprises au lieu d’être au profit des banques. Le QE, par exemple, respecte assez bien cette logique car il ne se focalise pas seulement sur les banques, loin de là. La BCE, en ce qui la concerne, rachète des dettes espagnoles et italiennes en ce moment. On ne passe pas par les banques privées.
    « Au lieu de cela, Werner a fait valoir que, pour provoquer une reprise économique, il était nécessaire et suffisant de stimuler « la création de crédit », à travers un certain nombre de mesures telles que l’achat de bons du trésor et des prêts directs aux entreprises et au gouvernement par la banque centrale. Il a également suggéré l’achat direct par la banque centrale d’actifs non performants des banques commerciales et des prêts directs aux entreprises et au gouvernement. » »
    C’est en partie des crédits DIRECTS!!!
    Par la banque centrale, qui n’est pas une banque privée, qui ne se prend pas une marge pour rémunérer des actionnaires, qui ne spéculent pas sur le marché tous les jours, qui n’est pas assujettie aux problèmes de confiance des autres banques.
    Les banques centrales dans le cadre du QE achètent aussi des créances d’entreprises. C’est là qu’il faut appuyer. La partie utile d’un QE c’est quand ça touche directement les entreprises et les Etats sans passer par une banque privée.
    On aide aussi les banques car si on ne les aide pas, le système est en panique car elles ne prêtent plus aux particuliers et aux entreprises. ===> C’est bien le problème.
    Or on pourrait mettre en place des banques publiques (en lien avec la banque centrale) pour prêter … une banque publique n’aurait pas le choix, elle prêterait. De plus elle ne prendrait pas de marge sur les taux accordés aux entreprises, aux Etats et aux particuliers, ce qui serait bénéfique là aussi. L’argent circulerait pour l’économie
    et on n’aurait pas d’effet domino, de crises systémiques interbancaires.
    Rappel LB, rappel cet été avec les banques, rappel lors de chaque crise.
    Les banques centrales devraient passer par des entités publiques pour accorder des crédits aux particuliers, entreprises, Etats. Ces banques appartiendraient donc aux contribuables, aux ménages.
    Quand les banques vont mal (car elles ont peur de se prêter par exemple), c’est les capitaux de toutes les entreprises qui partent à l’étranger, qui s’effondrent, qui disparaissent et c’est ce qui provoque une crise systémique. Pour résoudre une crise basée sur ce problème il suffit que les banques ne puissent pas faire face à ce couac. Pour cela il suffit que ça soit les banques centrales qui le fassent. Pour cela (vu qu’elles ne peuvent pas le faire toutes seules), elles doivent passer par des entités qu’elles contrôleraient entièrement afin que celles-ci offrent des crédits.

    Bien heureusement la BCE rachète des dettes d’Etat italien et espagnol directement.
    Elle ne fait pas l’erreur de donner cet argent aux banques pour que les banques rachètent elles-mêmes ces dettes (ça se passe comme ça habituellement)…De toute façon, elles ne le feraient pas et elles n’ont pas assez de crédibilités, contrairement à la BCE qui ne risque pas de se faire attaquer en bourse comme la GLE et voir ses liquidités s’effondrer, et rebelote crise et rebelote ,on nous vole nos capitaux. On parie à la baisse sur nos entreprises. Les capitaux investis repartent etc
    merci les banques
    S’il n’y avait pas de crises financières, et donc de crises économiques (du fait que les banques n’osent plus se prêter par exemple), la question ne se poserait pas.
    Mais là..la question de l’utilité de passer par des banques privées se pose vraiment depuis la crise de 2008 et celle de 2011 et les mines crises au cours de l’histoire.
    Il faut savoir qu’il n’y aurait pas d’inflation ni de perte de valeur de la monnaie si l’argent utilisé et le même que l’argent utilisé par les banques celui des dépôts par exemple. Les banques centrales se financeraient comme les banques privées. Cela ne les empêcherait pas non plus de mettre en place une politique monétaire accommodante quand cela semble bon de le faire.

    LB fait n’importe quoi==> les banques se pretent plus=> crise finan=> crise écono => renflouage et relance keynésienne => crise des dettes => crises finan poussée par la spécu => crise économi = > cercle vicieux
    SI on ne fait rien, ça sera toujours comme ça.
    Les banques privées n’ont jamais résolu les problèmes de crises. Au contraire elles en sont une des causes majeures. Les banques centrales sont là pour refaire fonctionner l’économie moribonde dans laquelle les banques nous ont fourré.

    Il ne suffit pas de faire en sorte de nationaliser les banques comme le veut Mélanchon. C’est ce que vous semblez ne pas comprendre. C’est toute une politique économique et monétaire qui doit suivre.

    Je vais parler de la mise en place sans provoquer le chaos.
    Du jour au lendemain, sans que personne ne le sache de préférence. Lors d’un weekend, en tout cas, il faut que la bourse soit fermée.
    On nationalise les banques et on fixe un prix qu’on rend aux actionnaires évidemment. Un prix plus élevé, pourquoi pas…comme pour une OPA.
    Les salariés deviennent fonctionnaires de l’Etat (fonctionnaires utiles), on change les dirigeants et l’organisation. (comme pour une OPA lol). On attribue des salaires corrects.
    Il faudrait avoir notre propre banque centrale…car là on dépend de la décision allemande. Enfin ça ne pourrait pas fonctionner, à cause du statut de la BCE. Soit il faudrait avoir à nouveau sa propre banque centrale soit il faudrait qu’on fasse pareil partout en Europe avec les banques (ça serait le mieux).
    La BCE serait alors garant des dépôts (serait financée par ces dépôts notamment comme pour les banques privées), et financeraient les entités publiques qui prêteraient comme le font les banques privées.
    La BCE pourrait aussi être financée comme elle est financée aujourd’hui.
    Là on reste dans le cadre d’une non augmentation de la masse monétaire…L’idée est d’éviter que les entités arrêtent de prêter du jour au lendemain, d’éviter qu’on spécule à droite à gauche pour rapporter quelques millions d’euros seulement par an, pour éviter de nourrir des actionnaires…
    A côté, si on est encore en crise ou même si on ne l’est pas.
    La Banque centrale pour augmenter la masse monétaire (inflation) pour mettre en place une politique monétaire accommodante en plus d’avoir le statut de banque de crédits. Banque de tous les crédits !
    Les Etats devraient alors dans le cadre de cette politique monétaire, mettre en place une politique déflationniste. On peut largement réduire et contrôler l’inflation tout en faisant en sorte que ça soit bénéfique à l’économie.
    Il suffit de subventionner fortement les entreprises.
    CAr les subventions ont un effet ultra déflationniste
    Elles permettent aux entreprises d’augmenter leur production , donc l’offre et quand l’offre augmente, les prix baissent.
    On peut aussi taxer! Cette taxe doit alors servir aux subventions des entreprises. Les taxes et l’augmentation des impôts résoudraient de nombreux problèmes structurels. Ca ne pèserait pas sur la croissance d’une part cf suite, d’autre part car l’argent serait réintégré plus intelligemment==> subventions aux entreprises pour la création d’emplois, la recherche, l’innovation et l’investissement (pas assez d’argent aujourd’hui).
    Et là on créé un cercle déflationniste renforcée par le fait que l’euro n’est pas seulement en europe et que les matières premières sont libellées en dollar.

    L’inflation créée par la planche à billets est compensée par la déflation créée par les taxes et les subventions bénéfique en plus à l’économie
    En effet, la taxe sur les successions (elle n’est que de 40% au-dessus de 1 million d’euros après déductions fiscales) réduirait le chômage qui s’explique du fait de la peur du déclassement qui émane de cette inégalité perpétuelle face à l’emploi entre des gens qui ont un pilier financier derrière eux et ceux qui n’ont rien.
    La taxe sur les successions peut très bien être le fait que les assurances vie soient taxées lors des successions.
    On peut supprimer des niches fiscales inutiles comme celle aux personnes âgées qui est socialement injuste.

  • pigeonxxl

    des comme ça de cette qualité la , dans le pays ne cherchez pas il n’y en a pas ! une petite odeur de Panama , d’emprunts Russes , d’année 1929 , d’eurotunnel ! de la part de l’un de leurs conseillers financiers pour tenter de noyer le poisson : « il y a tout aussi pourris que nous » , ce qui en dit long sur leurs intentions ! ça peut vous amenez a gratter pour gratos quelques journées voir toute une année… ou plus si affinité ! jusqu’à la moelle ils peuvent vous rincer , et nickel chrome vous astiquer ! 1999 ils avaient été privatisés , on voit ce que cela peut donner lorsque l’on laisse la liberté a certains de ces damnés banquiers ! C.N.P. l’assureur de malheur l’avait concocté , un écureuil en vrai receleur l’avait distribué , c’était le suicidaire voir criminel Nuances 3d « boosté » par dynamique + sur les marchés boursiers , le précurseur en 2001 de Doublo , et en en 2006 avec la collaboration des Banques Populaires des supers actions Natixis , vous connaissez ? « caisse d’épargne » et de prévoyance ou plutôt ce qui en a l’appellation ça peut très bien ne pas rapporter gros c’est la ruine qui peut etre au bout du rouleau ! en vérité cette maudite boutique est un véritable DANGER pour la société , parole de pigeonné !